il a insisté pour porter le parasol, le sac avec les moules, leurs serviettes.
ils sont venus à vélo à la plage. marin n'avait jamais fait de vélo avant.
c'était chaotique, mais il avait insisté pour porter les affaires.
les nuages étaient partis laissant un soleil frais mais bienheureux.
leurs maillots bains enfilés, ils avaient décidé, d'un commun accord, comme un seul homme, de se précipiter à la plage.
ils avaient envie d'aller à la mer, tous les deux.
pour quelques temps.
être heureux.
faire des pâtés ou des châteaux, manier pelles et râteaux.
bronze sur des serviettes trempées et comparer les formes des derniers stratus retardataires.
nager comme des perdus dans de l'eau trop froide et crier c'est froid, mais s'immerger complètement parce qu'ils aimaient ça.
marin aimait bien thalassa, parce qu'elle était gentille.
et puis, ils avaient tous les deux un prénom un peu salé, alors, c'était encore mieux. elle avait un rire familier même s'il ne la connaissait pas trop.
ils ne savaient pas trop ce que faisait l'autre, enfin, lui, ne savait pas ce qu'elle faisait. il avait eu vent qu'elle traînait avec les savantes illuminées aux insectes morbides, mais il ne s'était jamais approché pour vérifié.
et puis, de toute façon, lui, c'qu'il aimait, c'était que pendant quelques instants, il pourrait passer du temps avec thalassa.
lui, qui, auparavant, ne se souvenait pas d'avoir eu des amis.
alors le temps d'un après-midi, pourquoi pas, aller à la plage avec elle.
mais, malgré la fraîcheur, le soleil était un peu trop fort et leurs peaux trop faibles pour résister.
c'est pourquoi marin avait insisté pour porter le parasol.
et un tas d'autres choses.